La Gazette de Montréal, jeudi, 25 août 1785
L’imprimeur au public
Les personnes qui voudront souscrire pour la gazette, pourront donner leur nom au porteur et apporter leurs signatures sur un livre, dont ledit porteur sera chargé.
Réflexions sur les différentes professions de la vie
Rien n’est plus injuste que les préjugés communs, eu égard aux différents états de la vie : nous sommes accoutumés à juger des hommes par l’état dont ils font profession, sans observer que la seule question est, non de savoir quel état professe tel homme, mais seulement si ce tel homme professe sont état, suit son métier et se conforme aux devoirs de la société, c’est-à-dire, s’il est bon citoyen, bon père de famille et pratique les vertus morales. Par exemple, si nous considérons le soldat purement dans sa vie errante, et si nous ne l’envisageons que du côté du sort que sont penchant pour la guerre semble lui préparer ; si nous le suivons pas à pas dans les champs de carnage et le voyons se réjouir d’avoir acheté la victoire aux périls de sa vie, prix inestimable; si nous le regardons toujours vomissant des blasphèmes et s’en faisant une vaine gloire, même à l’embouchure des canons, cette façon de vivre nous répugnera et nous déciderons aisément qu’elle est contraire à l’humanité. Mais plaçons ce même soldat sous un autre point de vue et considérons le comme un ami et le premier soutien de la société, toujours prêt au premier commandement à s’opposer aux invasions de nos ennemis et nous procurant notre tranquillité, même au prix de son existence ; ce sentiment est né en lui quoique sujet aux mêmes passions que nous, il se fait violence, l’esprit et le corps fatiguent continuellement pour la cause de sa patrie. Il est dans la vie privée, généreux et affable, dans le public, doux et paisible, parce que le grand principe de ses opérations militaires est de conserver et garantir. Si d’un côté il n’est pas l’objet de notre admiration, du moins doit-il être celui de notre reconnaissance.
Le paysan, couché, étendu sur la glèbe, suivant la description qu’en fait M. Thompson, homme dont toutes les facultés intellectuelles sont bornées à la culture de la terre ne nous affecte point, nous le considérons, du premier coup d’œil, comme un misérable esclave, né seulement pour travailler, manger et mourir ; son habillement grossier est pour nous sujet de raillerie ; mais tournons la feuille et regardons le de plus près, nous trouverons l’homme nécessaire et le plus nécessaire à la communauté. Son jugement, son industrie, son travail assidu, son attention à observer les temps, les saisons et la vigilance à en profiter, nous assurent notre subsistance ; ses greniers qu’il a rempli par son travail, sont pour nous un dépôt dont nous nous servons dans l’occasion. Si nous piquions sa sensibilité, si nous lui procurions le moyen d’acquérir des lumières, ses idées changeraient d’objet, l’agriculture souffrirait et nous aussi par conséquent ; mais ce même paysan a son intelligence particulière, ses connaissances, son travail, le tout avantageux à la communauté, il doit donc être estimé et honoré autant que son état l’exige.
L’avocat versé dans l’art de la chicane, orné d’éducation, d’un génie suffisant pour courir l’immense système des délais, s’enrichissant au détriment de ses clients et s’emparant souvent des propriétés qu’il s’était engagé de racheter par ses soins et son savoir, quels sentiments peut-il nous inspirer à son égard sous ce point de vue ? il doit être considéré comme un voleur de la société, comme un infracteur des lois, que la confiance et l’équité prescrivent. Mais quand nous nous représenterons que l’homme en général est né avec un penchant naturel de se piller l’un l’autre, que le monde serait un théâtre de rapine, si la constitution n’y eût pourvu en établissant le frein nécessaire. Aussi devons-nous regarder l’avocat comme le défenseur de nos avantages internes, comme le soldat de nos avantages externes, par conséquent vivre amiablement avec celui qui, il n’y a qu’un instant, était l’objet de nos mépris et que nous abhorrions.
Considérons le théologien dans sa profession, quelle idée nous donne-t-il de son caractère ? il est forcé de monter en chaire et de prier pour vivre ; il nous tient des propos, il nous prêche des morales où son cœur n’a pas la moindre part et que ses actions démentent. Cette hypocrisie n’est-elle pas des plus ridicules et le moyen de s’enrichir n’est-il pas des plus blâmables ? Mais d’une autre côté ne nous paraît-il pas l’auteur ou du moins le soutien du bon ordre, l’interprète de notre doctrine, le meilleur exemple et notre dernière consolation au moment que nous cessons d’exister.
Le citoyen renfermé dans ses étroites connaissances et sans goût, qui fait considérer tout son bonheur dans la santé, qui pèse le mérite par les milliers de guinées, qui fait un profit exorbitant sur toutes les commodités de la vie, qui appelle artifice, tromperie tout ce qui est commerce légitime ; ce citoyen peut-il nous donner de lui une idée avantageuse ? Quels sentiments de vénérations peut-il nous inspirer ? Mais changeons de coup d’œil et nous trouverons que de cet homme en partie dérivent nos principales commodités, qu’il est le père et le soutien de nos manufactures et un des plus industrieux de nos concitoyens. Voilà le revers qui change notre façon de penser à son égard.
Rappelons les métiers que nous appelons vils, suivant nos préjugés, l’état de cordonnier est un métier bas : Eh qu’a-t-il de bas ? il est vrai que le marchand lui vend du cuir et l’ouvrier l’emploie. L’ouvrier en voie est estimé, son état n’est pas suivant nous méprisable, est-ce dont la matière qui avilit l’homme ? Un passementier, un tireur d’or qui ne pratiquera pas les vertus sociales est et doit être méprisé ; et l’homme n’importe de quelle profession il soit, qui se comportera honnêtement et remplira exactement les devoirs de la société, est et doit être respecté. Malheureux préjugé qui nous avilit tous, ne sommes-nous pas tous hommes ? oui, et nous ne pouvons pas tous avoir les mêmes talents, mais nous pouvons tous être bons citoyens.
C’est ainsi que nous jugeons ; condamner une profession parce que quelques uns de ceux qui l’exercent se comportent mal, c’est précisément une absurdité. Il faut peser mûrement, et l’on trouvera avec satisfaction que dans tous les états le bien l’emporte et si quelques uns sont méprisables, la plus grande partie mérite notre applaudissement et notre estime.
LONDRES, 10 mai.
La représentation suivante a été présentée hier à la Chambre des communes, par Georges Dempster, éc.
Aux honorables chevaliers, citoyens et bourgeois assemblés en Parlement.
La pétition des soussignés comme agents, constitués par les Américains loyalistes, est pour eux-mêmes et leurs constituants.
Représentent humblement, les soussignés, qu’ils sont sujets de l’Empire britannique et qu’en cette qualité, ils doivent jouir avec leurs compatriotes de la protection du gouvernement.
Que suivant les principes immuables de l’équité naturelle et les lois fondamentales de la société civile, tous les frais, toutes les charges, enfin tous les sacrifices nécessaires à l’avantage et à la conservation publique doivent être souffert en juste proportion par tous les citoyens.
Que les devoirs de fidélité et de protection qui forment et entretiennent l’union dans la société sont des devoirs réciproques entre les sujets et le souverain, et doivent être l’objet de leurs considérations mutuelles. C’est pourquoi le sujet fidèle, dans un temps où les affaires communes étaient en danger, a droit de prétendre à la protection publique et à un dommage.
Que dans les années 1764 et 1767 : temps auquel s’élevèrent tant de troubles en Amérique et se formèrent tant d’oppositions tumultueuses contre la souveraine autorité du Parlement, les deux Chambres déclarèrent à leurs résolutions, que toutes personnes qui voudraient acquiescer ou aider à mettre en exécution les actes de la législature qui auront rapport aux colonies de l’Amérique du Nord, recevront une pleine et ample compensation pour toute injure ou dommage qu’ils auraient souffert pour cette cause ; que les mêmes personnes auraient droit de prétendre, et seraient certains d’avoir la protection de la Chambre des communes de la Grande-Bretagne.
Quand en l’année 1775 la dangereuse rébellion contre les souverains droits de la législature britannique s’éleva en Amérique, Sa Majesté crut que le secours de ses sujets était nécessaire pour la soumettre ; qu’en conséquence par sa proclamation, il demande leur assistance, qu’aucun ne pourrait négliger ou manque à son devoir pour cause d’ignorance ; que tous ses fidèles sujets étaient obligés par la loi d’aider et d’assister pour mettre fin à la rébellion et qu’ils devaient être assurés que la loi leur accordera la protection que mérite leur loyauté et leur zèle.
Que vous représentants obéissants se rendirent aux ordres de leur souverain et des deux Chambres du Parlement, et se reposant sur la justice et la protection dont on les assurait, se joignirent au grand corps des sujets britanniques qui étaient appelés pour la même cause et également intéressés pour la conservation publique ; qu’en conséquence des démarches que leur loyauté et leur zèle les ont obligés de faire, ils ont été privés de leur fortune par les insurgents ; ils ont de plus couru les dangers les plus imminents, souffert une extrême misère, de laquelle vos citoyens ont été entièrement exempts et pour laquelle Votre Honorable Chambre ne pourrait donner une juste compensation.
Qu’en outre, les biens, les fortunes de vos représentants que le gouvernement britannique, par les lois essentielles de l’union était obligé de racheter et leur remettre, ont été sacrifiées et cédées par le gouvernement aux États de l’Amérique, comme le prix de la tranquillité de tout l’Empire.
Sur cet exposé, vos représentants sont persuadés qu’appuyés des lois fondamentales de la constitution britannique, de la parole royale, engagée par la proclamation de Sa Majesté et envisageant les différents actes du Parlement dans des occasions à peu près semblables et moins méritoires, ils ont non seulement en équité, mais en loi, le droit de demander une juste compensation pour leurs biens et propriétés ainsi sacrifiés pour la paix et la conservation de la nation. Et que rien ne peut être plus confirme à la loi et à l’équité que de distribuer également, entre les citoyens qui ont joui paisiblement des bénéfices de la tranquillité, les pertes qu’ont fait les représentants : cette tranquillité étant acquise à leurs frais.
Que dans l’année 1783, le Parlement, touché de la justice due aux représentants, passa un acte et appointa des commissaires pour enquérir des pertes qu’ils avaient soufferts dans le dessein de leur en faire une juste compensation ; que les commissaires, après une recherche exacte d’un grand nombre de leurs prétentions, avaient fait deux différents rapports par-devant les Lords de la Trésorerie, lesquels rapports les représentants ont lieu de croire contenir une décision sur les pertes faites par les demandeurs, qui ont attendu avec impatience que ces rapports soient représentés devant l’Honorable Chambre, afin que la compensation soit faites à ceux qui y sont compris.
Il est impossible de décrire la misère extrême où se trouve réduite une grande partie des Américains loyalistes et qui augmentera tous les jours si la justice du Parlement retarde de rapporter leurs prétentions ; mais les représentants manqueraient à leur devoir envers leurs constituants s’ils omettaient de mettre sous les yeux et à la juste considération de Votre Honorable Chambre, que dix ans se sont écoulés depuis que plusieurs d’entre eux sont privés de leurs biens et que leurs familles destituées de secours sont réduites à la pauvreté et l’indigence au lieu de l’abondance indépendante dont ils jouissaient avant. Quelques uns languissent actuellement dans les prisons britanniques, d’autres endettés envers des créanciers pour des sommes empruntées uniquement pour le soutien de leur existence ; qui, s’ils ne sont promptement secouru, se trouveront écrasés et devoir plus que la valeur de leur prétention quand ils l’auront reçue, et seront dans une situation pire que s’ils n’eussent rien demandé. D’autres ont succombé sous le poids et les rigueurs de leur infortune et ce qui est bien probable, d’autres subiront le même malheureux sort si on néglige de leur rendre la justice qui leur est due. Nonobstant le secours passager que nous avouons, avec reconnaissance, nous avoir été donné de la liste civile de Sa Majesté et remboursée par le Parlement. Mais si au contraire on faisait actuellement des arrangements pour le paiement de ceux dont les prétentions sont fixées, non seulement cela les soulageraient dans leur misère, mais donnerait du crédit à ceux dont les prétentions sont restées en considérations, et les mettraient tous en état de pourvoir aux besoins de leurs pitoyables familles et de devenir encore des membres [utiles] de la société.
C’est pourquoi vos représentants prient humblement Votre Honorable Chambre de prendre en considération le sujet de la présente pétition et d’user de tel moyen que suivant votre sagesse et votre équité vous croirez le plus raisonnable pour procurer, aux demandeurs respectifs, les sommes qui sont adjugées être dues ; ou dans le cas où cela ne pourrait avoir lieu à la présente session, qu’ils plaise à Votre Honorable Chambre de déclarer présentement par une résolution que toutes les demandes rapportées ou à rapporter par les commissionnaires seront considérées comme partie de la dette de la nation.
De plus, vos représentants vous prient que s’il restait quelque doute touchant leurs droits respectifs sur les sommes rapportées leur être dues, ils soient entendus par avocat à la barre de Votre Honorable Chambre : et vos représentants, suivant leur devoir, prieront continuellement, etc.
JAMES WRIGHT, | W. FRA[N]KLIN, |
THO. BOONE, | GUY JOHNSON, |
THOMAS MACKNIGHT, | GEORGE ROOME, |
DUNMORE, | W. PEPPERREL, |
GEO: CHALMERS, | PAUL WENTWORTH. |
J. GALLOWAY, |
Le colonel Johnson a été infatigable dans les mouvements qu’il s’est donné pour les affaires des Loyalistes en Canada, qui n’ont pas pu faire leur application dans le temps dont les commissaires ont pris soin d’examiner les demandes.
[Lettres reçues de Michillimakinac]
Par les dernières lettres reçues de Michillimakinac, nous apprenons avec douleur que la partie des Illinois, sur le continent Américain, a souffert considérablement par les crue des eaux. Le village des Cahoquias a été le plus molesté, plusieurs maisons ont été enlevées et, sans le secours généreux des habitants du Poste St-Louis, sur la partie espagnole, la perte eut été bien plus considérable ; il n’est point fait mention qu’aucun homme soit péri ; mais tous les gains et la plus grande partie des animaux ont été submergés. Cet événement fait que la terreur s’est emparée d’une partie des habitants de ce village et qu’ils se proposent de s’établir trois lieues plus bas et d’abandonner cet établissement.
Extrait de la Gazette de New York
Exemple de l’amitié filiale en France.
Dans un port d’une province la plus éloignée, un marchand qui avait toujours fait son commerce avec autant d’honneur que de succès jusqu’à l’âge de cinquante ans, se trouve, par un enchaînement de pertes inattendues et inévitables, dans l’impossibilité de remplir ses engagements : la triste situation où il prévoyait que le dérangement exposerait sa femme et ses enfants, qui faisaient sa principale félicité, augmentait son chagrin.
Il se consolait seulement en considérant, qu’après le plus sévère examen de sa conduite, il n’y trouvait rien qui peut lui être imputé d’injuste dans ses comptes ou d’imprudent dans son commerce ; il se résolut sur ces considérations et crut qu’il était plus avantageux pour lui de se rendre à Paris et de remettre à ses créanciers un état exact de ses affaires ; il pensa que ses créanciers, convaincus de son exacte probité, seraient sensibles aux pertes qu’il avait essuyé et que ces considérations les engageraient à lui accorder un temps convenable pour faire honneur à ses engagements. Il fut reçu honnêtement par quelques uns et très civilement par tous ; il conçut de là de très grandes espérances, dont il fit part à sa famille ; mais il en fut soudainement frustré par l’inhumanité d’un de ses principaux créanciers qui le fit arrêter et emprisonner.
Dès l’instant que ce fâcheux événement fut su dans le lieu de sa résidence, l’aîné de ses enfants, âgé d’environ dix-neuf ans, dirigé par le seul sentiment que la nature imprime en nous-même malgré nous, se transporte en poste à Paris et se jette aux pieds de ce créancier endurci, lui dépeint dans les termes les plus touchants le triste état de la famille sans pouvoir toucher ce cœur insensible. « Eh bien, Monsieur », lui dit le jeune homme, désespéré de ses refus, agité par des mouvements que l’on sens mieux qu’on les exprime, « puisque pour vous dédommager des pertes que vous faites il faut qu’un quelqu’un soit sacrifié, que vous importe qui ? versez sur moi toute votre colère ; que je sois le seul objet de votre vengeance. Permettez que je prenne la place de mon père ; la prison et les misères auxquelles on y est exposé ne m’épouvantent pas. Oh que ce lieu, tel horrible qu’il soit, me paraîtra charmant, que le fardeau sera léger ! quand je me représenterai que c’est par ce moyen que j’aurai procuré la liberté à mon père, que je l’aurai remis dans le sein de sa famille, et que j’aurai contribué à les consoler tous et à adoucir leur sort. En m’accordant ce que je vous demande, votre vengeance est satisfaite et vous n’aurez pas à vous reprocher d’avoir mis le dernier sceau à leur ruine. » Ses larmes, ses sanglots ne lui permirent pas de continuer.
Le créancier du père examina le jeune homme dans la même situation, c’est-à-dire à genoux, pendant un quart d’heure, après lequel temps il lui commanda d’un ton sévère de se lever et s’asseoir, il obéit. Ce gentilhomme fit plusieurs tours dans sa chambre, puis embrassant le jeune homme : « Je reconnais qu’il est quelque chose plus estimable que l’argent. Je n’ai qu’une fille à laquelle je désire faire un sort heureux et ce désir faisait toute mon inquiétude. Je suis résolu de fixer sa destinée, en la mariant avec vous, je suis certain qu’elle sera heureuse. Allez, apportez à votre père sa décharge, demandez lui son consentement, amenez-le et nous ensevelirons dans la joie d’une alliance aussi flatteuse le souvenir du passé. » Par ce moyen la reconnaissance du fils mit fin aux malheurs du père : il ne faut pas envisager les richesses comme un vrai bonheur, c’est une erreur et une erreur des plus fatales.
Par autorité. Eau inestimable d’Andalousie.
Qui guérit radicalement toutes inflammations concernant les yeux, ou dans aucune partie du corps, par quelque accident que ce puisse être, efforts, foulures, entorses, meurtrissures: Elle ôte aussi l’inflammation érésipèle, ôte le feu des brûlures sans y laisser de cicatrices, pourritures de chairs ou putréfaction; il n’est pas nécessaire de se servir d’aucun emplâtre, en faisant usage de cette eau, car elle ne tache point le linge et n’a aucune odeur désagréable.
Si toutes les familles connaissaient les vertus de cette eau, aucune ne voudraient en manquer.
C’est une très excellente médecine pour voyager, soit pour les messieurs de l’armée ou les navigateurs : Elle fait sortir immédiatement le venin des morsures ou piqûres des animaux, moucherons ou cousins ; adoucit et ôte toutes les enflures, de quelques natures qu’elles puissent venir : elle ôte les extrêmes peine de la goûte et du rhumatisme, en bassinant souvent la partie souffrante, et effectivement ôte les brûlures par éclairs ou autres accidents par la poudre à tirer, sans laisser enflure ou noirceur et pareillement si on l’applique aux plus grands coups ou meurtrissures : et finalement aucun préparatif ou composé est égal à cette eau, pour guérir les maux ci-dessus.
Et c’est ce que plus de mille personnes certifieront avec plaisir.
La guérison, pour les maux de jambes, est certaine.
DIRECTIONS.
Pour les maux de yeux, mettez en un peu dans une tasse, bassinez-les deux fois par jour, avec une plume.
Pour les efforts, meurtrissures, foulures, enflures, maux de jambes et autres semblables maladies, trempez un linge blanc dedans ladite eau et étendez le sur la partie affligée ; et pour toutes blessures tendantes à la mortification, trempez un peu de charpie dans ladite eau et mettez la dans ladite blessure.
Le prix de la fiole est d’une piastre espagnole et se vend chez M. J. A. GRAY, à la voûte de M. Scott, rue St-Paul à Montréal.
À vendre chez l’imprimeur.
Ardoises avec les crayons. — De la poudres avec les boîtes.
Crayons. — Plumes. — Canifs. — oublies à cacheter.
Poudre d’encre noire et rouge. — écritoires de différentes façons.
Instruments de mathématiques. — Trictracs et les assortiments.
Couteaux d’ivoire pour couper le papier. — Sabliers ou poudriers.
Trébuchets pour peser l’or. — Cire à cacheter, rouge et noire.
Règles rondes. — Poste feuilles. — Papier marbré.
Papier à écrire de différentes façons, doré sur tranche et uni.
Livres blancs de toutes façons. — De l’or en feuilles.
Le prix de la souscription, pour l’année entière, sera de trois piastres espagnoles, dont on payera la moitié en souscrivant.
Pour les avis ou avertissements, on payera pour une fois, une piastre d’Espagne, pour deux fois, Une piastre et demie, pour trois fois Deux piastres.