Troisième manifeste
Je ne vois qu'aujourd'hui La Minerve d'hier et lis avec ébahissement le puéril effort que fait le ministère pour essayer à établir que je suis en contradiction avec moi-même, dans mes "deux manifestes", ainsi qu'il nomme deux écrits signés par moi, parce qu'il y a cinq moi j'ai loué quelques-uns des hommes qui le composent et que je les blâme aujourd'hui. Je réponds: je les connais mieux aujourd'hui que je ne les connaissais alors; ils ont fait depuis qu'ils sont au ministère tout ce qu'il fallait faire pour prouver qu'ils n'ont pas la capacité ni la probité politiques que je leur supposais. Je les louais parce que je les croyais attachés aux principes qu'ils avaient librement défendus avec moi, jusqu'en 1837, l'égalité des droits pour nous Canadiens français, avec nos co-sujets de toute autre origine; ils ont depuis répudié ce principe et tout ce glorieux passé. ...