John Redmond (La Presse, 29 septembre, 1904)
John Redmond, le fameux partisan de la cause d'Irlande, est arrivé à Montréal ce matin.
À la gare Windsor, s'étaient réunis tous les principaux citoyens de la colonie irlandaise.
Sur le quai nous avons noté les noms suivants : l'hon. Dr Guerin, M. Fitzgibbons, président de la ligue irlandaise de Montréal; le Dr Edouard Kennedy, MM. John Fillan, Dr Devlin, John O'Leary, John Birmingham, John Slattery, William Tracy, Thomas Hadley, M. John Guerin, frère de l'hon. Guerin, Dr Hackett et nombre d'autres.
La foule se porta vers l'entrée du wagon-dortoir. Du marchepied sauta M. John Redmond avec sa femme, tenant à la main un superbe bouquet, présent délicat des citoyens d'Ottawa, lors de la grande réunion d'hier soir.
Aux côtés de M. et Mme John Redmond, se trouvaient Mlles J. et ? Redmond, le capitaine Donelan, député de Cork-Est, et Patrick O'Brien, député de Kilkaney.
À l'hôtel Windson, M. John Redmond causa avec les reporters sur les questions d'actualité. M. Redmond est satisfait de sa tournée à travers les villes des États-Unis. À Ottawa, ce fut un triomphe hier soir. M. John Costigan présidait.
On s'attend à un succès aussi éclatant ce soir et c'est le maire de Montréal qui présidera la séance.
Vers 12.30 hrs, M. John Redmond a été saluer ce dernier.
Dans une entrevue avec le représentant de La Presse le distingué chef du parti irlandais s'est montré très affable. Il a parlé sur la question des landlords, des taxes, qui font le malheur du fermier de l'Irlande. Sans en vouloir à Chamberlain il suivra le parti qui accordera le Home Rule.
M. Redmond a bien voulu dire quelques mots en français : « Par La Presse qui s'intéresse à ma campagne, dites à mes frères canadiens-français que je les aime, que je les estime. Ils m'ont fort bien accueilli, il y a trois ans. J'attends encore un nouvel assentiment à ma conférence. J'aime les Canadiens français, j'aime leur langue, et voilà pourquoi je suis à Montréal. »
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