Voir la source de Utilisateur:Liberlogos/René Lévesque à propos de la citoyenneté et de la langue

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Jean V. Dufresne: [...] Vous avez réaffirmé les droits fondamentaux de la personne. Cependant, quand on pense au problème des immigrants qui devront être inscrits dans des écoles françaises, est-ce que vous ne serez pas conduit à appliquer un espèce de "[[Wikipedia:means test|means test]]" des droits fondamentaux pour faire la différence entre un immigrant francophone, et un autre?

René Lévesque: Écoutez... Je suis d'accord qu'il y a une discrimination, dans le sens précis du mot, je crois, qui est: discrimination veut dire un choix. [...] Jusqu'à preuve du contraire, je crois qu'il est reconnu dans tous les pays du monde, y compris actuellement [...] dans la politique fédérale d'immigration, que tout pays dans le monde d'aujourd'hui, a le droit de choisir les immigrants qui viendront au futur. ...je ne parle pas des gens qui sont déjà ici, qui ont déjà des droits acquis, qui ont acquis d'ailleurs pendant qu'on protestait pas, Dieu sait... bon. ...et qui sont justifiés de considérer qu'ils les ont, et qu'ils ont pris une direction vers l'une ou l'autre des communautés linguistiques qui existent ici. Bon.

Mais dans l'avenir, je ne vois pas pourquoi plus qu'aucun autre pays [...] le Québec ne pourrait pas se permettre de choisir, et de choisir dans le sens suivant, au moins, de choisir en avertissant d'abord qu'il y a telles conditions, dont l'une serait que la citoyenneté requiert qu'on connaisse la langue de la majorité. [...] Ça me paraît pas une discrimination injuste. [...P]endant 5 ans... le gars qui viendra, l'adulte, aura l'obligation de penser qu'il faudra qu'il passe un examen en français s'il veut être citoyen. [...] Alors, si on leur donne 5 ans, au minimum, pour s'intégrer dans cette société-là, par des voies coercitives normales — parce que ça sera la condition de leur arrivée ici — ils devraient être intégrés. S'ils le sont pas, ça sera vraiment qu'on est... on a perdu espoir dans d'autres domaines.

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