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Les uns baignent ici dans un océan d'anglitude. Les autres, là-bas, sont ceinturés au sud par une mer de francophones, au nord par des hordes scandinaves, à l'est par de solides Germains et, à l'ouest, par la mer du Nord pour dernier terrain vague. En me penchant sur l'histoire du Québec, je découvrais, à mon grand désarroi, plus de similitudes avec celle de la Flandre qu'avec celle de la Wallonie.
Les uns baignent ici dans un océan d'anglitude. Les autres, là-bas, sont ceinturés au sud par une mer de francophones, au nord par des hordes scandinaves, à l'est par de solides Germains et, à l'ouest, par la mer du Nord pour dernier terrain vague. En me penchant sur l'histoire du Québec, je découvrais, à mon grand désarroi, plus de similitudes avec celle de la Flandre qu'avec celle de la Wallonie.
'''Fuck!''' Ces ressemblances entre deux peuples si différents allaient-elles me permettre de comprendre ce que je n'avais pas compris, une fois?
Comme les Flamands, les Québécois ont été dominés par une classe politique et économique qui parlait une autre langue que celle du peuple. Les patrons des usines de Briges, de Gant ou de Bruxelles maniaient avec élégance la langue de Molière alors que ceux de Pointe Saint-Charles, d'Arvida ou de Gaspé ne connaissaient que celle de Margaret Atwood même si celle-ci n'était pas encore née.


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Version du 15 septembre 2009 à 03:28


Les Québécois sont des Flamands!
2009

Transcrit par Benoît Rheault de:

Urbania



Quand j'ai quitté ma Belgique natale et que je suis arrivé la première fois à l'aéroport international de Montréal, un soir de tempête de neige du siècle, j'avais en tête tous les clichés: la cabane, les tabernacles, les castors, la police montée, le blizzard comme dans Lucky Luke, les trapeurs et les chemises à carreaux.

J'avais laissé derrière moi Bruxelles, les moules, les frites et la tendre guerre entre les Flamands et les Wallons, pour venir m'installer au Canada, terre de vos aïeux, des grands espaces, de la charte des droits et libertés et des casques bleus. Je ne m'attendais certainement pas à vivre une réplique du complexe linguistique belge qui me donnait envie, chaque matin, de jeter mon radio-réveil par la fenêtre.

Il m'a suffit de fréquenter quelques francophones avec la fleur de lys tatouée à la place du CH, de travailler avec Ze Rest Of Canada et de zapper la télé pour comprendre. Le Québec, ce n'est pas le Canada. Montréal, ce n'est pas Toronto. Et les Québécois... ce sont des genres de Flamands.

Les uns baignent ici dans un océan d'anglitude. Les autres, là-bas, sont ceinturés au sud par une mer de francophones, au nord par des hordes scandinaves, à l'est par de solides Germains et, à l'ouest, par la mer du Nord pour dernier terrain vague. En me penchant sur l'histoire du Québec, je découvrais, à mon grand désarroi, plus de similitudes avec celle de la Flandre qu'avec celle de la Wallonie.

Fuck! Ces ressemblances entre deux peuples si différents allaient-elles me permettre de comprendre ce que je n'avais pas compris, une fois?

Comme les Flamands, les Québécois ont été dominés par une classe politique et économique qui parlait une autre langue que celle du peuple. Les patrons des usines de Briges, de Gant ou de Bruxelles maniaient avec élégance la langue de Molière alors que ceux de Pointe Saint-Charles, d'Arvida ou de Gaspé ne connaissaient que celle de Margaret Atwood même si celle-ci n'était pas encore née.

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