Assemblée des citoyens loyaux de Montréal à la Place d'Armes

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Assemblée des citoyens loyaux de Montréal à la Place d'Armes
Sujets britanniques royalistes
23 octobre, 1837

(Traduction en cours.)




Ce texte est une traduction française non-officielle d'une série d'extraits de journaux parue dans Assemblées publiques, résolutions et déclarations de 1837-1838, par Jean-Paul Bertrand, Montréal : VLB Éditeur et l'Union des écrivains québécois, 1988, 304 p. (ISBN 2-89005-313-X). Voir l'original : Meeting of the loyal citizens of Montreal at Place d'Armes.



Nous avons eu hier l'agréable et sincère plaisir d'être témoin dans cette ville d'une des assemblées publiques les plus loyales, les plus nombreuses et respectables jamais tenues au Canada. L'objet [de l'assemblée] est bien connu dans toute la province; et nous n'avons aucun doute que l'événement sera aussi mémorable que sera salutaire son résultat, pour chacun de ceux qui peuvent être intéressés par le dessein de ceux qui, dans la conjoncture actuelle, ont eu la préméditation et le bon sens de convoquer cette assemblée. Dans les mots de la réquisition - réquisition signée par près de trois mille personnes - [l'assemblée] devait se tenir pour prendre en compte des mesures qu'il pourrait être nécessaire d'adopter afin maintenir le bon ordre, la protection des vies et des propriétés, et le lien qui existe heureusement à l'heure actuelle entre cette colonie et le Royaume-Uni, [lien] présentement mis en péril par les machinations d'une faction désorganisante et révolutionnaire dans la province, soi-disant inclinée à sa destruction. La conservation de l'ordre social est la première loi de la nature, aussi bien que du gouvernement; et ceux qui sont incapables d'apprécier la valeur et l'importance - la force et la solidité inhérentes - des institutions britanniques dans ce noble dessein, sont indignes d'être classés au rang des sujets ou des citoyens britanniques. Il y en a peu, si même il y en a eu, qui ayant été témoin du spectacle imposant et formidable d'hier, qui peuvent hésiter un instant avant d'en arriver à la conclusion, que, dans toute l'étendue de la vaste multitude assemblée à la Place d'Armes, les institutions en question ont été bien comprises et dûment appréciées. C'était en vue de discuter publiquement du meilleur moyen de préserver et de perpétuer ces institutions dans cette partie de l'empire, que les citoyens loyaux de Montréal se sont rassemblés. Ils ont décidé qu'il était l'heure de le faire; et que, s'ils se soumettaient plus longtemps à la menace d'une faction révolutionnaire de les priver du premier et meilleur héritage des sujets britanniques, sans exprimer de protestation contre elle, in a manner becoming their high and enviable rank among civilized nations, ils mériteraient toutes les hontes et ignominies qui pourraient être amassées sur leurs têtes de poltrons. Jusqu'ici les citoyens loyaux de Montréal ont préservé leur intégrité; et se sont chargés d'accomplir, nous en sommes confiant, un devoir aussi honorable pour eux-mêmes qu'il sera un avantage durable à leur pays.

Mais, en plus de concevoir des mesures pour leur propre sûreté et leur protection contre les visées de leurs ennemis, l'assemblée d'hier a cru nécessaire de remplir un autre devoir - un devoir, nous osons dire, qui ne pourrait être plus ennuyeux et désagréable aux sentiments et à la trempe d'un sujet britannique. Il nous apparaît, que, dans presque presque tous les cas d'importance, la conduite du gouvernement britannique, en ce qui concerne cette province, a été telle propre à exciter la pitié et le mépris - la haine et le mécontentement, de la partie loyale des habitants, plutôt que leur approbation, leur respect et leur attachement. La présente administration faible, misérable, et vacillante, dans tout leurs rapports concernant le Bas-Canada, a été singulièrement malheureuse et a fait reposer sur elle l'indignation juste et non mitigée de chaque individu dans la province qui porte un nom et a une origine britanniques. Ils ont rejeté nos réclamations pour la justice et un gouvernement bon et impartial. Ils ont rejeté toutes nos pétitions pour obtenir réparation de doléances vraies et incontestables. Leurs bureaux sont pleins de ces pétitions; et nous avons des raison de croire qu'à cette heure, ils sont tout aussi ignorants de leur contenu que si le Bas-Canada ne faisait pas partie de l'Empire Britannique.

Ils ont essayé, mais en vain, de concilier l'adhérence et la bonne volonté des plus grands ennemies de la domination britannique et de la souveraineté britannique dans les colonies; et ont amassé des places et des émoluments sur la tête d'individus dont les principes sont révolutionnaires, dont les affaires et l'objet toutes leurs vies ont été de mettre fin à la suprématie de l'Angleterre au Canada, et faire éclater en morceaux ces liens d'affection filiale et paternelle qui nous ont liés si longtemps et si étroitement ensemble. Afin d'examiner leur propre imbécillité et leur ignorance, elle a envoyé une Commission d'enquête parmi nous, dont les travaux n'ont eu tendance qu'à nous impliquer dans de plus grandes difficultés que jamais, et dont le rapport est le plus fou et infantile tissu de non-sens que l'intellect humain s'est jamais efforcé d'imposer à des êtres raisonnables et sensibles. Elle nous a donné un gouvernement exécutif, qui est un déshonneur à son nom même -- instruit, comme il a été, pour favoriser, concilier, et agrandir une faction bruyante et ambitieuse, qui n'avait aucun objet, tel qu'il a été entièrement et correctement prouvé depuis, si ce ne n'est de gagner le chemin des emplois et des honneurs, en menaçant de renverser l'autorité des lois, et la suprématie de l'empire. Mais elle a fait plus. Elles a permis à une session entière du Parlement impérial d'expirer, sans oser -- nous employons le mot en connaissance de cause -- légiférer radicalement et efficacement pour cette province, malgré le fait qu'elle était bien avertis de la situation désespérée de nos affaires, et de l'urgence de nos demandes pour un ordre meilleur des choses.

À TRADUIRE

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