Prospectus pour l'établissement d'une nouvelle gazette, en anglais et en français, sous le titre de Gazette de Montréal
Il y a peu d’États en Europe qui n’aient leur gazette, pourquoi ce pays si étendu n’aurait-il pas la sienne. Le papier périodique de 1778 avait déjà pris ; les souscriptions eussent été beaucoup plus nombreuses l’année suivante, sans une catastrophe dont il est inutile de parler. Le même zèle pour le bien public existe et la tranquillité dont cette Province jouit donne un nouvel encouragement : il m’a semblé, et le public sentira, qu’on ne peut se rendre plus véritablement utile qu’en se chargeant d’un travail aussi pénible dont il peut résulter des avantages essentiels.
On avait réussi à intéresser les citoyens dans la dernière. La circonstance est plus favorable, les correspondances ouvertes de toutes parts procureront des matériaux bien différents et en plus grande quantité ; les nouvelles littéraires y trouveront une place, celles du continent de l’Amérique et de l’Europe, que l’on se propose de faire en sorte de recevoir chaque mois, rendront la feuille intéressante et rien ne sera épargné pour remplir ce dernier objet.
Il faut convenir de l’étendue de l’entreprise, elle pourrait même être taxée de témérité ; car qui ne tremblerait pas au moment de paraître devant le public, juge toujours redoutable : aussi je sens la nécessité d’implorer son indulgence et de le prier de me tenir compte de la pureté de mon intention et des efforts que je ferai pour la remplir.
Dans tout ce qui sera inséré dans cette gazette, j’observerai inviolablement d’avoir toujours présente l’image auguste de la vérité et de ne pas tomber dans la licence. Je ferai mes efforts pour rendre le style simple et correct : mais aussi, mes lecteurs observeront qu’on n’écrit pas aussi bien sur les bords du fleuve St-Laurent que sur les rives de la Seine.
Malgré la difficulté de trouver des traducteurs, je me propose de donner la gazette en français et en anglais. Si l’on considère les frais qu’exige l’impression dans ces deux langues, la beauté du papier, du caractère, l’exactitude de la correction qui demande beaucoup plus d’attention dans ce pays-ci où l’orthographe n’est pas encore bien connue ; si dis-je, l’on considère les soins que cette entreprise exige de l’imprimeur, le public sera convaincu qu’il n’aura rien négligé pour se rendre digne de sa bienveillance et que la souscription est médiocre.
Cette première démarche est pour pressentir le goût du public et ne pas m’exposer à des pertes considérables si les souscriptions n’étaient pas en un nombre suffisant pour fournir aux frais et me dédommager de mes travaux.
La première gazette paraîtra jeudi, le 25 du courant. Le prix de la souscription, pour l’année entière, sera de trois piastres espagnoles, dont on payera la moitié en souscrivant.
Livres élémentaires.
Les avantages solides de chaque science sont, dans leurs éléments, ordinairement simples et faciles. voulez-vous aller au-delà, l’utilité décroit dès que l’intérêt curieux se manifeste.
Il faut établir partout des maîtres qui enseignent à lire, à écrire, à chiffrer ; et voilà tout ce qu’il faut aux classes inférieures du peuple.
Il faut que tout homme aujourd’hui sache lire, écrire et compter, afin de pouvoir communiquer avec le siècle ; s’il ne sait pas lire, il est trop faible parmi la génération actuelle ; il deviendra méchant, il sera dangereux.
Tout livre élémentaire est utile et il n’est pas toujours facile de tracer des notions claires, à la portée des esprits ordinaires. On ne parle dans les Académies, que d’esprit, de génie, d’imagination ; et le bon sens, le bon sens, le vrai partage de l’homme, et qui doit être l’âme de ses actions, on n’en dit rien : il est cependant plus rare que l’esprit.
C’est le bon sens qui a fait les livres utiles sur la pratique journalière des arts et métiers, sur les travaux des manufactures, sur la grammaire, la géographie, la physique usuelle, sur ce qu’il importe à tous de savoir. L’esprit aurait pu détruire une foule d’ouvrages populaires en voulant faire mieux.
Le bon sens avec le bâton d’aveugle, ne fait qu’un pas après l’autre ; mais ce pas est sûr. Le bon sens attend que l’expérience ait généralisé et confirmé la règle : il ne propose que des choses praticables ; il s’arrête aux moyens universellement adoptés ; il est aisé, avec la langue ou la plume, de perfectionner les arts et les hommes ; mais guérir aujourd’hui ce qu’on peut guérir, appliquer un remède prompt au lieu de créer une spéculation éloignée, voilà ce que le bon sens prescrit : il va plus doucement, il répare plutôt qu’il n’enfante.
Le génie, emporté par sa chaleur naturelle, en répandant la clarté la plus vive, s’environne de fumée ; c’est après l’apparition de l’homme de génie que la naissance de l’esprit juste devient nécessaire pour rectifier les erreurs qui ont un certain éclat quand elles sont mêlées à un vaste système.
On ne saurait trop répéter les vérités anciennes, afin de les lier aux vérités nouvelles : une idée absolument neuve serait sans doute pour le genre humain une idée absolument inintelligible : que saurions nous sans les livres élémentaires qui nous ont ouvert la porte des sciences ? Nous dédaignons aujourd’hui la clef et la clef est tout.
Quand nos descendants rebâtiront un jour l’édifice des connaissances humaines, une physique inconnue de nos jours, une politique nouvelle, une morale unie à cette politique, auront détruit ces livres où nous croyons trouver des vérités transcendantes ; et il ne restera peut-être, de tant de volumes mis à l’écart, que ces livres élémentaires, qui s’appuyant sur une base solide, mériteront de porter sur les superbes colonnes du temple reconstruit.
On prétend que, chez les Chinois, des livres remplis de maximes morales, politiques, économiques sont dans toutes les mains et contribuent autant que les lois à la tranquillité de l’État.
Il serait à désirer qu’il y eût en France de pareils livres pour la multitude ; les uns sont trop fins, les autres trop académiques ; ceux-ci ne sont pas assez épurés, d’autres sont d’une prolixité décourageante.
Nos beaux génies n’ont pas encore su faire un bon livre élémentaire : ils n’y ont seulement pas songé. Qui osera tracer un cours de morale unie au sentiment, à l’usage de ce bon peuple, qui ne mérite pas les dédains du philosophe et pourquoi n’aurait-on pas la louable ambition d’être enfin lu et entendu du plus grand nombre, ainsi que faisaient les orateurs et les philosophes anciens? Ces applaudissements ne vaudraient-ils pas bien ceux qui l’on reçoit dans une salle académique, devant quelques personnes disposées à admirer d’avance la couleur et le ton de l’école ?
Le secret de l’idiome universel serait-il donc plus difficile à saisir que le secret de l’idiome académique qui plaît au petit nombre ?
Qu’est-ce que l’homme ? c’est un être dont la nature est d’être faible et le devoir de ne pas tomber. Ainsi commence le Catéchisme de l’homme social, de M. l’abbé Duval-Pyrau, imprimé de nos jours, avec approbation des censeurs et privilège du roi.
Conversation entre un Parisien et un Sauvage, tenue à Paris, le 20 septembre 1769.
LE SAUVAGE.
Monsieur le Parisien, je désirerais...
LE PARISIEN.
Monsieur, parlez plus haut, j’ai de la peine à vous entendre.
LE SAUVAGE.
Voilà qui est plaisant, tout le monde ici a des oreilles et tout le monde est sourd. — Monsieur, je désirerais connaître la route d’Orléans ; je dois m’y rendre avant la nuit.
LE PARISIEN.
Il est huit heures sonnées. — La poste aura de la peine à vous y mener, les chevaux auront à faire vingt-huit lieues.
LE SAUVAGE.
Aussi je ne prétends point me servir de chevaux. — Vous riez. — Oh, cette petite course n’effraie point un Sauvage. La belle Mirza-kon-Pouf m’attend ce soir et je ne manquerai pas au rendez-vous ; j’ai les jambes toutes neuves, car je n’ai encore que cinquante-quatre ans, et je serai bientôt à Orléans ; il m’arrive souvent de faire trente lieues en un jour pour attraper un lapin ; j’en ferai bien vingt-huit pour souper avec ma maîtresse.
LE PARISIEN.
Monsieur le Sauvage, vous me paraissez un animal singulier, que je serais charmé de connaître ; je veux vous mettre moi-même dans votre route, je suis curieux de savoir si un Sauvage pense aussi bien qu’il marche.
LE SAUVAGE.
Cela doit être ; mon corps n’est point malade, pourquoi mon intelligence la serait-elle ? — Mais dites-moi, que sont toutes ces têtes pensantes, rassemblées sur cette terrasse, que je juge éloignée d’ici de deux de vos lieues ?
LE PARISIEN.
Je vous avouerai que je ne vois pas même la terrasse ; il faudrait pour vous répondre avoir les yeux de l’aigle.
LE SAUVAGE.
Il suffit d’avoir les yeux de l’homme ; en vérité, votre pays me fait pitié ; dans nos forêts il y a mille Indiens qui ont la vue plus perçante que moi : vous, Parisien, vous me regardez comme un aigle, et je ne suis qu’une taupe, pour le grand nombre de Sauvages.
LE PARISIEN.
Je vous avouerai ingénument que sans avoir jamais été aussi clairvoyant qu’un Sauvage, j’ai joui dans ma jeunesse d’une vue assez perçante ; mais les bals, les livres et les filles de l’Opéra l’ont singulièrement affaiblie ; dans ce pays-ci, le plaisir coûte fort chef, les plus heureux sont ceux qui ne l’achètent qu’aux dépens de leur bourse.
LE SAUVAGE.
Je crois que le plaisir se goûterait mieux et affaiblirait moins s’il ne s’achetait pas. — Tenez, je compte ce soir m’enivrer des plaisirs de l’amour, dans les bras de ma chère Mirza-kon-Pouf ; eh bien, je ne lui apporte que mon cœur et ce paquet d’herbes que je vais cueillir.
LE PARISIEN.
Fi donc, Monsieur le Sauvage, ces herbes n’ont aucun parfum ; choisissez un autre bouquet pour votre maîtresse.
LE SAUVAGE.
Celui-là lui suffit ; il est simple comme la nature et neuf comme le cœur que j’ai ; je pourrais sans doute tresser en guirlandes les fleurs de votre climat, mais leur odeur est trop forte et elles fatiguent ma sensibilité ; si je m’accoutumais à vos roses et à vos juliennes, l’odeur douce que cette verdure exhale n’aurait bientôt aucun attrait pour moi ; dans la suite, je me lasserais même des fleurs, j’aurais recours aux parfums et je finirais par n’avoir plus d’odorat.
LE PARISIEN.
Voilà justement notre histoire ; nous, Parisiens, nous sommes dans le centre des plaisirs, nous épuisons de bonne heure toute les jouissances et à trente ans nous n’avons plus d’organes.
LE SAUVAGE.
Ainsi à Paris on est vieux à trente ans ; voilà un fait qui tiendra sa place dans l’histoire de mes voyages, pourvu cependant qu’on ne me regarde pas comme un visionnaire chez mes concitoyens, qui vivent un siècle et demi, et qui se plaignent encore de l’avarice de la nature ; — Mais dites-moi, je vous prie, j’ai vu à dix lieues d’ici dans vos campagnes, un peuple passablement vigoureux, chez qui la vieillesse ne parvient qu’après soixante ans ; que n’abandonnez-vous votre ville, qui dévore ses habitants, pour vous retirer dans cet asile ? Qu’est-ce que dix lieues pour un être qui pense, quand il s’agit d’avoir trente ans de plus à honorer les Dieux et à être utile aux hommes.
LE PARISIEN.
Cela est vrai, Monsieur le Sauvage, mais vous ne ferez point ici de prosélytes ; la raison pour laquelle on vit longtemps à la campagne, c’est qu’on s’y passe sans peine des biens qu’on ne connaît pas ; mais dans le grandes villes, qui sera assez philosophe pour se priver des biens qui viennent le chercher ? Tout le monde veut avoir en gros les plaisirs que le paysan goûte en détail ; moi qui n’ai que dix mille livres de rente, j’ai rassemblée dans l’espace de trente ans autant de jouissances qu’un rustre en a dans un siècle presque entier : un seigneur qui a un million de revenu ne met peut-être pas dix ans à parcourir sa carrière voluptueuse ; j’ai connu un jeune duc, qui dans l’espace de quatre ans, réunit l’enfance, la puberté et la vieillesse : il mourut en cherchant le plaisir et dit encore, en rendant le dernier soupir, j’ai assez vécu.
LE SAUVAGE.
J’entends rien au raisonnement de votre duc ; voilà une corbeille de fruits, si la nature me disait, voilà ta nourriture pour trois semaines, ferais-je bien de manger tout aujourd’hui, pour mourir de faim dans quatre jours ? Le grand législateur Pitrakonkou, a laissé une maxime bien différente aux Sauvages : ô homme, leur disait-il souvent, vivez peu et vous vivrez longtemps ! je trouve un grand sens dans cet apophtegme.
LE PARISIEN.
Mon cher Sauvage, votre philosophie m’enchante, accordez-moi une faveur : à trente pas d’ici est un traiteur célèbre, permettez que je vous donne à déjeuner chez lui ; vous en serez plus agile dans le reste de votre voyage.
LE SAUVAGE.
Il n’y a encore que dix-sept heures que j’ai mangé et je n’ai pas faim.
LE PARISIEN.
Mais du moins acceptez un verre de crème des Barbades.
LE SAUVAGE.
Dites-moi, le lait des Barbades fait-il une meilleure crème que le lait de mon pays ?
LE PARISIEN.
Vous êtes encore bien neuf pour avoir tant voyagé. — Eh ne savez-vous pas que la crème des Barbades est une liqueur spiritueuse, distillée plusieurs fois à un alambic et composée...
LE SAUVAGE.
Gardez pour vos Parisiens votre crème et vos poisons. — Quand mon palais commencera à s’user, je boirai du vin et quand je n’aurai plus de goût, j’essayerai des liqueurs ; en attendant l’eau me suffit, mais je n’en boirai qu’à Orléans pour augmenter ma vigueur auprès de la belle Mirza-kon-Pouf.
LE PARISIEN.
Pardon si j’ai tant de peine à me défaire de mes vieux préjugés. — Faire en moins d’un jour vingt-huit lieues à pied, avoir cinquante-quatre ans et boire de l’eau pour paraître plus vigoureux aux yeux de sa maîtresse : voilà qui n’est guère dans nos mœurs. — Mais enfin un Sauvage n’est pas un Parisien. — Faites-moi un peu le portrait de votre belle Mirza-kon-Pouf.
LE SAUVAGE.
Volontiers ; quand je ne la vois pas, j’aime du moins à parler d’elle. — Figurez-vous une femme de six pieds, dont les cheveux naturellement bouclés, tombent en ondoyant sur son sein ; dont la tête, du plus parfait ovale, n’a de modèle que parmi vos statues ; dont la robe transparente suit exactement tous les contours de la taille fluette ; dont..... Mais vous êtes bien froid, Monsieur le Parisien.
LE PARISIEN.
Hélas ! il n’y a plus de beautés pour moi..... même parmi les Sauvages.
LE SAUVAGE.
Quoi votre cœur.....
LE PARISIEN.
Il est mort, aussi bien que mes sens ; j’ai eu autrefois un sérail à moi et maintenant je ne suis plus propre qu’à en être le gardien ; j’admire encore une belle femme, mais je n’aime plus.
LE SAUVAGE.
En vérité tous vos aveux me jettent dans le plus grand étonnement ; par quel prodige vos pères ont-ils fait la conquête de ma patrie ? Comment s’y trouve-t-il encore un seul Européen ? Moi je suis un homme, mais vous autres avec votre taille de cinq pieds, vos sens énervés et votre vie de trente ans, qui êtes-vous ? Y aurait-il par hasard des hommes de la grande et de la petite espèce, comme il y a parmi les chiens des dogues et des bassets ? Le Sauvage est-il l’homme de la nature et l’homme parisien l’homme dégénéré ?
LE PARISIEN.
Je crois que dans les climats tempérés l’homme est partout le même ; la nature le fait robuste, l’éducation seule le dégrade ; un Européen qui deviendrait votre compatriote aurait des fils qui vous ressembleraient : mais essayez d’épouser une parisienne, et vous verrez vos enfants mourir de vieillesse, quand vous serez encore dans l’âge viril.
LE SAUVAGE.
Ce que vous me dites-là me paraît de la dernière justesse ; il faut qu’une vérité soit bien évidente pour qu’elle paraisse telle à un Parisien et à un Sauvage. — Mais je m’aperçois que vous vous fatiguez prodigieusement pour me suivre ; je n’abuserai pas plus longtemps de votre complaisance : montrez-moi ma route.
LE PARISIEN.
La voilà. — Si j’avais ma chaise de poste je serais tenté de vous accompagner jusqu’à Orléans. — Adieu mon cher Sauvage. — Ah ! que ne suis-je né Sauvage, quand j’aurais dû n’avoir pas un sous de revenu, n’aimer que Mirza-kon-Pouf, et n’aller de ma vie à l’Opéra !
À vendre chez l’imprimeur
Ardoises avec crayons. — De la poudre de ponce avec les boîtes.
Crayons. — Plumes. — Canifs. — Oublies à cacheter.
Poudre d’encre noire et rouge. — Écritoires de différentes façons.
Instruments de Mathématiques. — Trictracs et assortiments.
Couteaux d’ivoire pour couper le papier. — Sabliers ou poudriers.
Trébuchets pour peser l’or. — Cire à cacheter, rouge et noire.
Règles rondes. — Portefeuilles. — Papier marbré.
Papier à écrire de différentes façons, doré sur tranche et uni.
Livres blancs de toutes façons. — De l’or en feuilles.
LIVRES.
Le spectacle de la nature, 9 volumes.
Les Œuvres de Destouches, 10 volumes.
Les délices des Pays-Bas, 5 volumes.
Les égarements du cœur et de l’esprit.
La Henriade de Voltaire, avec ses variantes, 2 volumes.
Aventures de Télémaque, 2 vol.
Triomphe de la Providence, 4 vol.
Paris en miniature — L’écu de six francs.
L’ami des enfants, qui cherche à les amuser, et les porter naturellement à la vertu.
Heures de vie. — Formulaire de prière. — Journée du chrétien.
Cantiques de Marseille. — Semaine Sainte. — Petites heures.
L’ange gardien. — Neuvaine de St-Antoine.
Neuvaine de St-François Xavier. — Des saints suaires.
Alphabet français, ou principes de l’orthographe.
Petits et grands catéchismes.
Règles pour la vérification française.
L’inoculation du bon sens. — Anecdotes, français et anglais.
Calendrier perpétuel.
Belles estampes, de la Sainte Écriture.
On y relie les livres dans tous les goûts, dorés sur tranche, en maroquin, veau et mouton ; on y fait aussi toutes sortes de livres de comptes pour les marchands, réglés à la commande des personnes.
Toutes personnes pourront faire insérer, gratis, les productions instructives ou amusantes, ainsi que les nouvelles intéressantes.
Quand aux avis ou avertissements, il sera payé pour une fois, une piastre d’Espagne, pour deux fois, Une piastre et demie, pour trois fois Deux piastres.